Folk modèle Samuel
Folk plan inspiré OM triple zéro 1936. Fond éclisses acajou pommelé, table épicéa flammé.
J’ai fait la connaissance de Sam dans un autre monde, un monde dont je ne fais plus partie et que je ne regrette pas. Il est musicien de rue, le saxo, les Bandas, ça c’est son truc ! Mais il apprécie aussi de gratouiller une guitare pour accompagner sa voix puissante au cours d’un repas et à partir d’un certain nombre de verres de vins. C’est ainsi qu’a germé dans sa tête de se faire fabriquer un petite guitare multi-usage avec, dans un minimum d’encombrement un son à la hauteur de cette voix. Je lui ai conseillé de partir sur un modèle Martin des années 30 : la triple zéro. Et c’est ainsi que cette guitare est née avec deux sœurs qui vont l’accompagner, histoire de profiter des débits identiques et d’optimiser mon travail.
Dans cet espace, comme à mon habitude je vais décrire l’avancement du travail et Sam pourra surveiller sa guitare du coin de l’œil à tout instant, du moment qu’il a un micro connecté sur le Net à portée de la main.
Je lui ai choisi une table de mon stock âgée de 8 ans et dans un épicéa allemand flammé de très haute gamme. Il était classé hors catégorie en pièce unique quand je l’ai acheté.
J’ai donc réalisé un joint impeccable et collé des deux parties de la table.
Une bonne tripotée de serres-joints pour maintenir le joint le temps nécessaire à la colle pour polymériser.
Les barres de renforts sont en peuplier carelin vieux de plus de 30 ans. L’usinage des barres au radius de 15 pouces a été réalisé sur un concave avec abrasif, ensuite elles sont collées directement dans le concave placé sous la chapelle.
Sam avait choisi du noyer pour le manche. Cela tombe bien j’ai dans mon stock quelques pré-débits de 2005. Ici le collage de la tête pour l’angle d’inclinaison.
Les contres-éclisses sont réalisées dans le même bois que les barres de fond et cintrées sur ce nouvel appareil que je viens d’inventer l’instant d’un éclair de géni sans bouillir, mais à chaud, quand même.
Je cintre toujours mes contres-éclisses car je ne supporte pas les contres-éclisses aux multiples fentes, mais bon, on a ses p’tites manies…